texte de laurent vicente
les ladies sen melent
le doubre
300 papiers
Deux textes issus d'articles et un extrait de note d'intention pour une courte vidéo.

La génèse de Lilian.

C’est l’histoire d’un homme avec un grand M, l’histoire qui se répète sans cesse comme un copier coller. Il traverse des chants de narration pour revenir à la fin car il la connaît. Il l’a déjà vu. Il veut la revoir.
Toute sa vie est traversée de possibles mais il ne peut se définir par ses choix. Il préfère enjamber les ponts et les rivières de diamants, ne rien laisser devant lui qui puisse laisser à penser que ceci ou cela ne soit à sa portée.
C’est une colère de tout les instants, une rage virulente digne de toute les révoltes. Il ne perçoit pas le monde tel qu’il est mais phone comme il voudrait qu’il soit, c’est à dire une destruction massive de toutes les pensées consensuelles. Un raz la table de ce qui ne dépassera jamais les crêtes de la bonne volonté. Un minutieux vol en éclat de l’enfer tiède. En somme, la totalité des petits riens qui font les grand vides.

Loin de lui toutes envies de nuire, il ne recherche que les faits de la liberté que quotidiennement, inéluctablement on lui coupe sous les pieds. Ni plus ni moins, il regarde en haut, plus haut que l’écran, dans le noir, là d’où pourrait surgir au moins une fois la queue d’une météore qui nous emporterait avec elle vers d’autres cieux.
C’est un homme sans histoire avec un grand H. C’est presque mon frère, au mieux mon beau frère. Il se prénomme Lilian. C’est Lilian Ledoubre. Il est juste comme moi.

Le Doubre. Nov 2007.